L’inflammation du vagin est le premier critère de définition de la mycose vaginale qui provoque par la suite des pertes dont l’odeur, la texture et la couleur sont des signes éventuels d’infection. En effet, les mycoses vaginales n’ont pas toujours une origine infectieuse.
De multiples causes à l’origine de la mycose vaginale
Contrairement aux idées reçues, une mycose vaginale ne se contracte pas uniquement lors de rapports sexuels.
- Une quantité de sucre trop importante : elle favorise la prolifération des levures qui se nourrissent de glucose (sucre). Une alimentation déséquilibrée peut donc expliquer l’apparition de mycoses vaginales. Les femmes diabétiques, pour qui le taux de sucre dans le sang peut être très élevé, ont d’ailleurs plus de risque de développer une infection.
- Des défenses immunitaires faibles : la fatigue, le stress, l’anxiété ou encore le suivi d’un régime particulier sont autant de facteurs qui affaiblissent le système immunitaire.
- La prise d’antibiotiques : les bactéries qui empêchent la prolifération des levures peuvent être détruites par une prise prolongée d’antibiotiques.
- Un excès de toilette intime : des douches vaginales (injection d’un liquide dans le vagin dans un but thérapeutique ou hygiénique, à l’aide d’une poire à lavement) trop fréquentes peuvent créer des déséquilibres de la flore vaginale. Il est conseillé d’utiliser des produits intimes adaptés, sans excéder quatre douches vaginales par mois.
- Les lieux publics : les lieux publics sont propices au développement et à la transmission des bactéries.
- La chaleur : la chaleur provoque de l’humidité et favorise ainsi la prolifération des levures. Des vêtements trop serrés ou un excès de transpiration peuvent donc être des causes de mycoses. Les femmes enceintes sont également des personnes à risque, dans la mesure où elles prennent du poids et transpirent davantage.
Examens, soins et bonnes pratiques : les solutions pour éviter les récidives
Une mycose vaginale mal soignée peut devenir chronique. La Haute Autorité de la Santé (HAS) rapporte d’ailleurs que d’après l’étude de Foxman et. al, 9 % des françaises interrogées âgées de 16 ans ou plus déclarent souffrir ou avoir déjà souffert de mycoses vaginales récidivantes (1). Il est donc primordial de consulter très rapidement un gynécologue, qui établira un diagnostic et cherchera à comprendre l’origine de la mycose. Il pourra ainsi adapter le traitement en s’attaquant directement à la cause de la maladie. Le plus souvent, le médecin prescrira un traitement antifongique (contre les levures) sous forme de crème ou d’ovule, éventuellement associé à un antibiotique (contre les bactéries). Mais si l’origine n’est pas infectieuse, il ne pourra que vous conseiller sur les bonnes pratiques à adopter.
- Avoir une bonne hygiène intime, sans excès
- Éviter la chaleur et l’humidité
- Avoir une alimentation équilibrée et contrôlée, notamment en sucre
- Ne pas garder plus de trois heures un tampon ou une serviette hygiénique au moment des menstruations
- Éviter les rapports sexuels non protégés
- Essuyer ses selles de l’avant vers l’arrière pour éviter la propagation de bactéries présentes dans le rectum